Prix : Entre 200 et 300 euros la nuit / Site : Instagram Villa Magnan

La Villa Magnan,

Envol vers les années folles

 

C’est une adresse secrète…  une pépite (de 3 hectares) cachée en plein cœur de Biarritz. Le jeu de piste commence sur Instagram (unique moyen de réservation) et se poursuit à la sortie du train, le moment où l’on nous communique l’adresse des lieux.  Après 15 minutes de marche depuis la gare, nous arrivons devant l’entrée du domaine. Les épais murs d’enceinte ne dévoilent rien du chef d’œuvre Art Déco qui se cache derrière.

« Une adresse secrète cachée en plein coeur de Biarritz. »

C’est Zélie, jolie brun de femme, regard mutin et sourire communicatif qui nous ouvre. Nous la suivons dans la grande cuisine qui fait office de réception. De l’extérieur, une chanson de Cesaria Evora résonne. Anne, notre hôte est là. Poignée de main chaleureuse et sourire généreux, nous somme déjà conquis. Et lorsqu’elle commence, spontanément, à nous raconter l’histoire de la villa, nous l’écoutons avec attention…

Il faut dire que l’histoire de la Villa Magnan est un conte à part entière. Abandonnée depuis plus de 80 ans, la villa, jadis propriété de la famille royale espagnole (le Maquis Gonzalos de Mora et sa femme Bianca de Aragon) reprend vie depuis peu. Anne et Jérôme, amoureux d’architecture et de cinéma, en ont fait l’acquisition en 2018 et conservent l’âme du lieu : les papier peints ocre patinés, le parquet point de Hongrie et les majestueuses salles de bain en mosaïque.

« Anne a restauré et décoré les dépendances comme elle l’aurait fait pour un film »

Anne, ancienne styliste dans la mode et le cinéma, imagine que le couturier Cristobal Balenciaga, très proche de Bianca de Aragon, a fortement influencé l’architecture du lieu : on retrouve en effet le rose poudré et les lignes arrondies qu’affectionnait l’artiste.

L’architecte Louis Amédée Aragon aura mis 3 ans (de 1927 à 1930) à construire la villa qui totalise 2400 m2 avec ses dépendances. Pour autant, les propriétaires n’ont habité les lieux que 3 ans.

Pour le public, Anne a restauré et décoré les dépendances comme elle l’aurait fait pour un film : 6 chambres dans 3 bâtiments annexes : la maison du jardinier, la maison du chauffeur et la conciergerie. On y trouve de véritables trésors : un lampadaire de Gianfranco Frattini, un fauteuil de Claude Lalanne, un poêle des années 70 ou encore une baignoire et sa fresque en mosaïque.

Le petit déjeuner « home made » est servi dans la grande cuisine ou sur la terrasse bohème, véritable lieu de vie de cette pension de famille.

« Ane, poney, agneau et oies cohabitent joyeusement dans les jardins de ce palais Art Déco. »

Lorsque vous vous aventurez dans les jardins, vous croiserez certainement Hector, l’âne, la ponette shetland, Johnny, l’agneau, et les Baba, un couple d’oies blanches.  Allez découvrir l’orangerie, ses spectaculaires fenêtres en fer forgé et ses 4 mètres de hauteur sous plafond. A côté de la maison du jardinier, la serre abandonnée devrait bientôt se transformer en une nouvelle dépendance…

« Dans les années 60, Biarritz était une ville fréquentée par les artistes, les couturiers et les intellectuels. Je voudrais ramener un peu de cet esprit à la villa Magnan », confie Anne. Pari Réussi. Le temps d’un week-end, dans ce palais des années folles, nous jouons notre pièce, et nous écrivons une bien jolie page de notre histoire…